Choisir son professionnel de santé à l’étranger : l’assureur comme tiers de confiance

Lorsqu’on est en dehors de son pays d’origine, tout problème de santé, pour soi ou pour ses enfants, même bénin, prend d’importantes proportions : il faut appréhender le parcours de soins local, notamment en cas d’hospitalisation, comprendre la posologie des médicaments éventuellement prescrits… ou tout simplement trouver le bon professionnel de santé. La recherche d’un médecin, généraliste ou spécialiste, relève en effet souvent du casse-tête pour les expatriés. Ils se tournent alors vers leur entourage : collègues sur place, parents de camarades de classe, ou communauté d’expatriés. Une étude menée auprès des expatriés assurés par APRIL International [1] révèle en effet qu’un expatrié sur deux s’appuie sur son propre réseau pour se faire recommander un professionnel de santé.

 

Or cette tendance, naturelle et parfaitement compréhensible, en fait émerger une autre : certains praticiens et établissements hospitaliers jouissent désormais d’une renommée garantie par le bouche-à-oreille d’une communauté se conseillant en cercle fermé. Cela ne remet nullement en cause la qualité des soins qui sont prodigués à leurs patients, bien sûr. En revanche, nous savons que certains d’entre eux profitent des profils d’expatriés, qui bénéficient souvent de couvertures sociales avantageuses et prises en charge par leurs employeurs, pour pratiquer des tarifs nettement au-dessus de la moyenne,  et ce quel que soit le pays. Les expatriés, pris dans un moment de vulnérabilité, loin de leurs repères, et peu familiers des systèmes de soins en dehors de leur pays d’origine, ne remettent pas nécessairement en cause les devis qu’ils reçoivent, quel que soit leur montant – et c’est bien compréhensible : c’est à nous de le faire et c’est pour cela que je tire aujourd’hui la sonnette d’alarme.

 

Cette tendance à l’inflation des tarifs s’inscrit dans une dynamique globale de hausse des frais de santé partout dans le monde. Nous arrivons donc à des niveaux de remboursement qui, en plus de ne pas être justifiés, mettent à mal les équilibres économiques des professionnels de l’assurance. Et l’on sait d’expérience et sur tous les marchés, que les premiers à pâtir des conséquences d’un déséquilibre économique sont les assurés : ils paieront davantage ou bénéficieront de moins de garanties pour assurer la pérennité du modèle. On le constate déjà : 41% déclarent avoir déjà envisagé de rentrer dans leur pays d’origine pour se faire soigner, tandis que 25% ont déjà différé des soins nécessaires en raison de leur coût – ce chiffre monte même à 41% pour les Etats-Unis !

 

En tant que professionnel de l’assurance, nous travaillons au quotidien avec des réseaux de soins et des milliers de partenaires, professionnels de santé, partout dans le monde : nous mettons ce réseau à disposition de nos assurés pour leur faciliter le quotidien. Rien ne remplacera la confiance que l’on a dans les recommandations de son entourage, mais nous pouvons travailler en meilleure coordination avec les réseaux de soins, pour faire référencer dans ces cercles d’expatriés des professionnels de santé qui pratiquent des tarifs justes, pour des prestations de qualité. Nos clients y sont favorables : 76 % des assurés se disent prêts à avoir recours à un catalogue de professionnels référencés ! C’est d’ailleurs ce que nous avons initié au sein d’APRIL International Care, en incluant une liste de partenaires de soins référencés à notre application Easy Claim à destination de nos assurés expatriés.

 

C’est cette attitude responsable qui nous permettra de garantir l’accès aux soins de qualité aux expatriés, partout dans le monde et quel que soit leur projet de mobilité.

 

[1] Enquête menée par l’Association des Assurés d’APRIL International au printemps 2018 auprès de ses adhérents francophones vivant partout dans le monde.

 

Auteur : Isabelle Moins, Directeur Général d’APRIL International Care France